06 janvier 2008

Noyeux Jowel et bonne nouwelle année

Cette année, pour fêter Nowel, mon Miki a mis les petits plats dans les grands (il n’est pas très doué pour ranger la cuisine) et m’a invitée à diner au palais de Môssieu Heul. C’est un établissement des plus chics qui est partie intégrante de la cité d’Arthair. Autant vous dire que n’importe qui ne peut pas y entrer, mais comme Miki était avec moi il n’y a eu aucun problème… Faut que dire que le Miki il a la garde robe la plus tendance de tout Amakna alors il peut entrer partout. En plus on avait des popo, ce qui nous a évité de devoir passer devant le dark videur. Il ne veut jamais nous laisser entrer sous prétexte qu’on ne se balade jamais sans notre ménagerie.
Le maître d’hôtel a pris la commande et Miki a réalisé à ce moment là qu’il avait oublié sa carte Viizzza : ce malencontreux incident nous a valu de nous faire exclure manu militari (en clair à la iop !), et comme nous étions en tenue de soirée et que les marteaux étaient restés à la maison, nous avons obtempéré. Et nous voilà donc, le réveillon à peine entamé et déjà de retour dans notre doux foyer…


La porte tout juste franchie, Bob se met à s’agiter pour me faire comprendre que quelqu’un a mangé dans son assiette de biscuits, bu son lait de koko et lui a piqué son sac de couchage (une vieille chaussette que nous avons coutume d’accrocher au manteau de la cheminée). Nous n’avons que le temps de nous saisir de notre matériel et nous découvrons un homme corpulent et vêtu de haillons rouges en train de dévorer la réserve de croquettes des bouftous (par respect pour un public de lecteurs sensibles nous ne révèlerons pas aujourd’hui ce que peuvent contenir les croquettes de bouftou). D’un coup de marteau nous commençons à parlementer avec l’intrus qui s’effondre au sol montrant par ce geste qu’il accepte de discuter. Au bout de huit signes d’acceptation, il nous apprend enfin qu’il fait partie d’un gang de pirates basés sur l’île de Nowel (un île située dans les mers du nord). Ces malandrins profitent des fêtes de fin d’année pour s’introduire dans les demeures vidées de leurs occupants. Là ils font main basse sur les affaires des malheureux et les envoient par bateau sur l’île où leur boss, un certain père fouettard, réceptionne la marchandise. Le butin est caché dans des paquets cadeaux et pour que chacun en touche sa part, un code couleur et une taille respective sont attribués à chaque voleur. Il en vient de tous les coins du monde et tous portent la tunique rouge pour passer inaperçus.

Notre sang ne fait qu’un tour et l’intrus aussi : un tour de maison avant que Bob ne lui arrache la tête (il lui avait quand même mangé son repas…). Nous prenons des renseignements pour découvrir qu’un navire emmène régulièrement des hommes vêtus de rouge. En un coup de zaap je me retrouve alors dans le port de Madrestam (où il y a des marins qui chantent) afin d’embarquer incognito sur le dit rafiot. La traversée est des plus calmes, si on excepte l’épisode de ce malheureux qui a chuté depuis la proue en hurlant : «Aïe ! âme zekingove theouorld » Malgré ma connaissance des dialectes étrangers je n’ai rien compris… mais je pense que c’était douloureux !

Bientôt l’île de Nowel est en vue et je comprends que nous ne sommes pas les seules victimes de ce gang international. En effet, des malheureux courent en tous sens pour récupérer les paquets qui jonchent le sol. Le chef du gang s’est réfugié dans son antre à l’abri derrière ses sbires et principalement son lieutenant le célèbre père Nowel…

Bien sûr, pour ne pas déroger à la coutume je commence à parlementer et nombreux sont ceux qui ont accepté de m’écouter : pour certains il n’y a même pas eu besoin de répéter : les méchants ne sont plus ce qu’ils étaient… Rapidement nous entrons dans le repaire des truands qui n’opposent qu’une timide résistance. C’est tout juste si le fameux père Nowel nous pose quelques problèmes avant que nous ne lui remettions les idées en place. Malheureusement, son boss est beaucoup plus coriace et il étale tout le monde : plusieurs fois ces hommes de main me transforment même en apéricube goût olive ou en dinde (désagréable même si sa robe est des plus jolies) ! Au passage le premier qui dit que le rôle de dinde m’était tout désigné fera rapidement connaissance avec mon matériel de discussion (mention arguments percutants)…


Le temps de monter une expédition vengeresse semble trop court et déjà le gang semble se séparer avant la fonte des glaces… Peut être qu’il nous faudra attendre l’an prochain et la période des glaces pour retourner voir ce mécréant.