18 juillet 2007

Vive le vent d’hiver !


Il convient d’urgence que tout le monde attrape son calendrier pour le modifier et corriger une erreur fondamentale : en effet le jour de Nowel sera dorénavant le 18 juillet. En effet c’est en ce jour (nuit pour être plus exacte) que votre servante a atteint le statut de sapin de Nowel…
Que tous ceux qui ont pensé que je me trouvais maintenant affublée d’une paire de boules sortent immédiatement : il n’est pas tolérable qu’un tel esprit pervers ait cours dans ces lignes.

Ils sont trop nombreux ceux qui m’ont propulsée à ce stade depuis le temps ancien du niveau 1… Ne pouvant tous les citer je me contenterai de citer le plus important : mon tendre et cher Miki. A lui, ainsi qu’à tous ceux que leur modestie (et ma flemme) me pousse à ne pas nommer je tiens à dire un grand, un énorme, un titanesque merci !

En recevant mon badge de lutin du père Nowel, j’ai perçu dans un paquetage une jolie dragonnette qui répond au doux nom de Jeannette Décap’tout. Dans l’emballage il y avait également des échantillons de nourriture vitaminée que je lui ai servie. Ces aliments lui font profit car la bestiole est déjà d’une taille fort respectable.
J’ai également des jolies lumières qui parcourent toute ma personne. C’est très pratique quand on rentre tard le soir car ça permet de voir la serrure de la porte et en été les moustiques qui s’approchent d’un peu trop près sont immédiatement désintégrés. Par contre dans la salle de bains c’est un véritable calvaire : mes cheveux se dressent sur mon crâne et c’est tout une aventure pour les coiffer. En plus quand je plonge dans un cours d’eau les coins coins sont électrocutés dans la seconde.

Mon Miki a profité de l’occasion pour me donner un rendez-vous dans un dojo. Arrivés au milieu du tatami, il a simplement dit :
« Déshabille-toi ! » [NdlR : la suite de ce texte n’ayant pas encore reçu son visa d’exploitation, le jeune public et les iops sont invités à ne pas en lire la suite]
Rougissante, j’ai néanmoins obéi et il a alors sorti un grand sac d’où il a tiré une foultitude de vêtements et autres ornements qu’il a étalés sur le sol. Puis dans un écrin de fort belle taille il m’a présenté un marteau tout neuf… Il m’a ensuite fait essayer les différents articles sur le sol pour trouver la tenue la plus seyante… Regardez bien au hasard d’un chemin je trouve qu’il m’a fait revêtir un très belle parure ! Mais de la part d’un as de la mode comme lui, cela n’étonnera personne. Et pour ceux qui doutent de son talent je peux leur asséner quelques arguments percutants pour achever de les convaincre.

Donc voilà je suis maintenant membre de ceux que je désignais comme les « HL ». Pour rester réaliste je me considère plutôt comme une « hl », la nuance est subtile mais néanmoins importante. Aussi pas de crainte je continuerai à être la même : naïve, exaspérante, tête en l’air, pleurnicheuse, disponible…

13 juillet 2007

Heaume Sweat Heaume

Déjà un moment maintenant qu’avec Miki nous sommes mariés et nous habitons encore chez nos parents respectifs : aussi l’heure est-elle venue de s’émanciper et de vivre sous le même toit ! D’autant que je n’en peux plus d’ignorer où il passe ses nuits et surtout avec qui…

Décision a donc été prise d’investir dans un logement, et la première idée nous a mené sur une belle plage de sable fin, un endroit isolé et ensoleillé où rapidement de nos blanches mains nous avons édifié une paillote. Et en avant pour les longues soirées romantiques sur fond de coucher de soleil et de douce brise maritime. Tout aurait pu aller pour le mieux mais c’était sans compter sur le dragonnet de Miki qui a attrapé un rhume réduisant très vite le nid douillet en cendres après une longue quinte de toux incendiaire.

Le plan B a donc surgi tout naturellement après ces déconvenues : il nous fallait un endroit plus abrité pour éviter les refroidissements surprises ainsi qu’un habitat plus solide. Sitôt dit, sitôt fait et nous avons construit un charmant pavillon de chasse sous les frondaisons de la forêt abra, ou une cabane au fond des bois comme le disent les esprits chagrins (et j’ai les noms alors gare ! Oui toi là derrière ton écran, sache que je t’ai repéré…). Plus de problème de rhume pour le dragonnet car nous disposons de tout le combustible nécessaire alentour pour lui assurer une flambée propre à effrayer le moindre écoulement de nez, et le tout dans un âtre spécialement aménagé pour éviter toute propagation d’incendie.

Mais bien sûr cela devait dégénérer et c’est David Copperbwork qui a été la cause de ce nouveau malheur. Voulant mettre à profit cette période de repos dans sa carrière, il a lancé les répétitions de son nouveau spectacle Autant en emporte le vent en plein milieu de la salle à manger. Il y a eu un tonnerre d’applaudissement, des éclairs et c’est finalement la tornade qui a emporté la maison toute entière.

Face à ce deuxième échec, le constat était clair : il fallait une habitation beaucoup plus résistante. Bon sang, mais c’est bien sûr ! La pierre représente la solution idéale. Ah qu’il aura fière allure notre château en pierre de craqueleur. Malheureusement ces charmantes bestioles ne tiennent pas en place et quant on leur met un coup de marteau derrière la tête pour les calmer ils tombent en poussière. Oui vraiment cette quête du nid douillet s’avère extrêmement difficile et malgré tous nos efforts nous ne pouvons trouver le logement idoine.

Finalement il a fallu abandonner le heaume de chantier et, après avoir essuyé la sueur qui ruisselle sur notre front, se rendre à l’évidence *. Il est vain de vouloir se construire nous même notre domicile et nous décidons de faire appel à un vrai professionnel qui saurait faire bouger ses contacts pour nous trouver l’habitat idéal : un promoteur **. Mais les prix du marché de l’immobilier ne nous permettant pas de franchir le pas, nous avons fondé une copropriété avec deux compagnons. FuelAndFire, Mikimoto, Oloku et moi venons donc de sortir de chez le notaire où nous avons signé l’acquisition d’une petite mais confortable demeure que j’ai modestement baptisée la villa des 3 petits cochons. La plaque commémorative placée à cette occasion rappelle son nom grâce à un pictogramme à destination des iops illettrés. Certes le quartier sent un peu la viande froide mais il y a à proximité un commerce accueillant qui vend une bière honorable à un tarif raisonnable.

Oh bien sûr notre maisonnée n’est pas bien grande, mais au moins nous sommes chez nous. Et toute la déco est signée Ike Eha (un célèbre designer venu de l’île de Nowel et qui s’est rendu célèbre avec ses meubles Ankit). En cadeau d’installation, il nous a offert son produit phare : le tapis Bøůfkrak. En voici la recette s’il se trouve des tailleurs parmi les lecteurs (oui, j’espère qu’il n’y a pas que des iops ! reste quand même à régler le problème des iops tailleurs).

Donc pour préparer un tapis Bøůfkrak, il faut 1 bouftou de belle taille et au regard enjoué, 1 bonne poignée de graine de sésame, 1 craqueleur adulte, 1 baril de bave de boufou, 4 piquets de boisaille, 1 bouteille de rhum.
Placez le bouftou sur une surface plane non argileuse. Devant son museau disposez la poignée de graines de sésame pour que l’animal se tienne tranquille en mangeant : vous pouvez du reste placer une bonne poignée de n’importe quoi car le bestiau est prêt à l’avaler mais il faut impérativement que cela représente une bonne poignée, ni plus, ni moins. Petit conseil du chef préférez tout de même les graines de sésame, elles donnent au bouftou un poil plus soyeux, mais c’est une question de goût.
Pendant qu’il mâche, faites tomber sur le bouftou un craqueleur adulte d’une hauteur de 3 furlongs avec un fort vent arrière de manière à repousser au loin les éventuelles éclaboussures qui pourraient ruiner votre toute nouvelle tenue. Plantez vite les 4 piquets de boisaille pour maintenir en place l’animal aplati, le temps qu’il sèche et prenne sa forme définitive. Les puristes prendront le soin d’humidifier quotidiennement la langue et la truffe avec de la bave de bouftou pour qu’elles conservent leur aspect luisant du premier jour.
Enfin avec quelques amis, ouvrez la bouteille de rhum et trinquez au chef d’œuvre qui se trouve devant vos pieds.

Donc voilà depuis notre installation je ramasse plus souvent qu’à mon tour les chaussettes sales de ces messieurs qui traînent au milieu des choppes vides. Ce n’est pas la vie de château mais nous sommes heureux…




* note spéciale iop, dans cette phrase réside la justification du titre déplorable du présent article. Et si toutefois vous n’avez toujours rien compris, nous ne pouvons plus rien pour vous.
** encore un mauvais jeu de mot qui me fait craindre le pire pour ma santé mentale déjà défaillante