06 avril 2008

Après un long silence, un cri d’alarme !


L’instant est grave et j’ai envie de lancer une plainte déchirante (note pour les iops : pas la peine de baisser le volume, il n’a y a pas de son chez Miki), mon petit cœur fragile souffre devant tant de violence. Et après ce si long silence qui fut le mien, je ne puis plus longtemps me contenir (rien à voir avec une envie incontrôlable de me rendre vers les lieux d’aisance).

Mes sœurs, mes frères (les iops aussi même si je réfute tout lien de parenté) ! Chaque jour devant vos yeux mi clos se commet un génocide car des monstres les font mourir par centaines, par milliers : alors sauvons les bouftous…

Je ne peux pas donner les chiffres exacts qui vous montreront clairement l’étendue du massacre. Mais la marraine de notre association, la célèbre cantatrice Germaine Deur, plus connue sous le nom de LA Deur, en tient le relevé exact et à chaque seconde qui passe le chiffre augmente, les zéros s’accumulent en lettres de sang (elle écrit les chiffres en toutes lettres, d’où les lettres de sang).

Et tout cela pourquoi ? Certains me diront que tout est bon dans le bouftou, que grâce à lui l’économie entière d’Amakna fonctionne, que les cordonniers et autres tailleurs ne sauraient vivre sans son cuir et sa laine, que ses cornes ont des propriétés qui ne sont plus à démontrer (pour la sagesse pas pour la virilité), que convenablement écrasé ils font d’admirables tapis… Et là je dis non ! C’est en est trop ! Quel besoin d’avoir quinze paires de bottes avec seulement deux pieds (voir un seul pour ceux qui se sont faits trancher une jambe par un iop maladroit) ? A quoi bon revêtir une chaude cape quand brille toujours un soleil de plomb sur nos contrées ? Pourquoi diantre mettre un tapis chez vous alors que vous n’y laissez entrer personne ? Ces questions resteront sans réponse…

Je le dis donc au nom du GSB (Groupement de Sauvegarde des Bouftous), cessons le massacre, halte à l’ignominie. Laissons ces adorables petits animaux à poils laineux gambader joyeusement dans les prairies (en prenant toutefois garde à ne pas être sous le vent parce qu’ils ne fleurent pas spécialement bon).

Déjà nous avons mené quelques actions d’éclat pour défendre notre cause. Ainsi lors de la journée de l’amour nous avions installé sur chaque bouftou une cartouche d’une encre rose totalement indélébile spécialement préparée pour exploser au visage de celui qui s’en prendrait à l’infortunée bestiole… Hélas, trois fois hélas, au même moment le magazine de la mode, dont Miki est le rédacteur en chef, publiait sur quatre colonnes à la Une que la couleur tendance du moment était le rose. Du coup (perforant, tranchant ou contondant) nos protégés ont été exécutés avec encore plus d’entrain qu’à l’accoutumée. Seule consolation, tous ces horribles exécuteurs avaient oublié que le bouftou quand on l’écrabouille, ça tâche et ça sent. Encore que je connaisse des sadis qui sentent plus forts encore.

Alors aujourd’hui, j’en appelle à tous nos lecteurs, pour qu’ils diffusent notre message de par le monde. Dès que vous verrez un pauvre bouftou lâchement agressé, huez le bourreau : « BOOUUUH ! Il tue les bouftous ! BOOUUUH ! ». Petit conseil au passage, si l’agresseur est irascible ou d’une puissance largement supérieure à la vôtre, laissez quelqu’un d’autre le huer à votre place sous peine de finir dans le même état que le pauvre bouftou, ce qui serait des plus embêtants. En plus des bottes en peau de vous-même ce n’est pas top mode…

Note de la rédaction : suite à un incident indépendant de notre volonté Ossamoil ne pourra malheureusement pas terminer cet article ! Elle a repris son marteau pour aller écrabouiller du bouftou après que l’un d’entre eux ait dévoré sa réserve de parchemins…

1 commentaire:

FuelAndFire a dit…

Je ne pense pas que cela soit le but recherché, mais j'ai comme une envie d'aller retaper du bouftou.
Ossa, attends moi, j'arrrriiiiive ...